Monkeypox/Variole du singe

Le nombre de contamination au virus Monkeypox ne cesse d’augmenter. Pour se protéger et protéger les autres, il est important de s’informer et de se protéger.

Comment le virus se transmet ?

Ce qu’on entend par contact rapproché

  • Lors de contacts physiques rapprochés particulièrement lors d’un rapport sexuel, même avec préservatif.
  • Principalement, le contact direct avec une lésion ou une croute de lésion par le toucher, les frottements, les muqueuses génitales, anales et la bouche, en particulier par la salive.
  • Contact indirect avec du linge, des tissus, des vêtements, des objets (sextoys…), des portes, du mobilier (via les mains, le corps…).
  • Contamination par la salive, les postillons, les crachats.

La durée de présence du virus dans l’organisme et en particulier dans les fluides corporels, comme le sperme, n’est pas connue, y compris après la disparition des symptômes. C’est pourquoi vous verrez, par précaution, des recommandations de protection par préservatif pendant deux mois après la guérison d’une personne infectée.

 

Comment réduire les risques et se protéger ?

Il existe plusieurs manières de réduire les risques d’infection, en l’état actuel des connaissances

Se faire vacciner autant que possible.
Les coordonnées des lieux de vaccination et modalités de prise de rendez-vous sont disponibles sur les sites internet des agences régionales de santé (ARS), ou sur 
sante.fr.

Réduire les risques : fluides corporels, dont la salive et le sperme.

S’auto-checker », se regarder régulièrement.
Les signes évocateurs de l’infection au Monkeypox qui peuvent attirer l’attention : fièvre, ganglions, boutons, lésions au niveau de l’anus ou du sexe, douleurs et courbatures, mal à la gorge, fatigue. En présence de ces symptômes, il faut contacter un médecin ou le 15, et s’isoler préventivement.

 

La vaccination 

Le vaccin préventif est efficace pour limiter la durée et l’intensité des symptômes en cas d’infection.  

La protection offerte par la vaccination n’est pas immédiate après la première injection. Elle progresse régulièrement dans le temps mais n’atteindra son plein effet qu’après plusieurs semaines, après la deuxième injection. Réduire les risques reste utile pendant les semaines qui suivent.

Une troisième dose est nécessaire pour les personnes immunodéprimées, dont des PVVIH.

Une dose unique de vaccin est suffisante pour les personnes qui ont eu une vaccination antivariolique dans l’enfance, avant les années 80. La protection conférée est plus rapide dans ce cas (quelques jours).

En cas de contact rapproché avec une personne infectée, la personne est prioritaire pour le vaccin dit « post-exposition ». Elle peut prendre rendez-vous dans un centre de vaccination/hôpital en précisant cette information. Elle peut aussi demander à la personne avec laquelle elle a été en contact, de la déclarer comme « cas contact ».  

 

En cas de contamination 

Comment s’effectue le diagnostic médical ?  

  • Le-la médecin peut établir un diagnostic à la seule vue des symptômes, s’ils sont suffisamment évocateurs.
  • Le-la médecin prescrit un test PCR, c’est un prélèvement à l’aide d’un écouvillon sur les lésions.
  • Il n’existe pas, pour l’instant, de test sanguin.


Que faire ?
 
Prévenir ses partenaires autant que possible
Pour aider à lutter contre la diffusion du virus : prévenir ses partenaires sexuels et ses contacts rapprochés. Ils -elles pourront ainsi rester attentif-ves aux signes évocateurs et accéder à une vaccination en priorité pour réduire le risque de développer des symptômes
 
S’isoler
La recommandation de santé est de s’isoler 21 jours.
 
Limiter la transmission : notamment auprès des personnes vulnérables
Si l’isolement n’est pas possible ou limité : couvrir les boutons ou croutes avec des pansements, porter un masque (comme pour le Covid), protéger ses mains et éviter autant que possible les contacts. Nettoyer également les surfaces, tissus, poignées.
Ces informations sont particulièrement importantes en ce qui concerne les personnes les plus à risque de forme sévère de la variole du singe. Ce sont notamment les femmes enceintes, les enfants et les personnes immunodéprimées (personnes vivant avec le VIH dont le système immunitaire est fragile, personnes avec un cancer, une greffe d’organes). Mieux vaut ne pas avoir de contact rapproché avec elles le temps de la guérison. Si c’est malgré tout le cas, les conseils ci-dessus deviennent particulièrement importants.

Echanger et trouver du soutien

  • Un groupe d’auto-support est animé par des militants de AIDES sur l'application Telegram (non anonyme sauf si on cache son numéro et met un pseudo) accessible en cliquant sur le lien : https://t.me/+SLUOI9q9bDFhNjI8.
  • Echanger et témoigner sur www.seronet.info, le site destiné aux personnes vivant avec le VIH ou une hépatite virale ainsi qu'à leurs proches. C’est un espace convivial d’entraide, un lieu de soutien, de partage et d’information sur tout ce qui fait la vie quotidienne avec le VIH et/ou les hépatites.

 
Ne pas hésiter à demander des crèmes ou médicaments contre la douleur, autres que le paracétamol si celui-ci est insuffisant. Il existe une recommandation médicale en ce sens. Des médicaments par voie orale sont possibles ou des crèmes à appliquer sur les lésions douloureuses. Il faut savoir que certains médicaments oraux peuvent entrainer une dépendance dans certains cas.

 

Contacts utiles